Toujours moins d’emplois dans l’Éducation Nationale
En 8 ans de rentrées sous la présidence Macron, 8 865 emplois d’enseignant
es ont été supprimés dans le second degré public pour 8 029 élèves en plus. Et la saignée continue avec les annonces du premier ministre François Bayrou pour la préparation du budget. Il promet la suppression de 3000 emplois dans la fonction publique en 2026, puis le non remplacement d’un e agent e sur 3 partant e à la retraite dès 2027.Une crise de recrutement installée
A cela s’ajoute une crise de recrutement qui s’installe avec de nombreux postes non pourvus aux concours toujours pour la session 2025. Pour minimiser cet échec, le ministère n’a trouvé que la réduction du nombre de postes ouverts et davantage encore dans les disciplines en tension. Encore un coup d’épée dans l’eau à l’image de la réforme des concours et de la formation initiale. La ministre E.Borne fait le choix de baisser le niveau de concours à bac +3 bien que les causes de la désaffection des étudiant
es se trouvent dans la faiblesse des salaires et les conditions de travail détériorées. Le budget 2026 ne prévoit au contraire aucune revalorisation salariale. Alors que l’inflation continue de progresser, nos salaires réels eux ne font que décroître.Ça suffit ! l’école publique a besoin de personnels : professeur
es, CPE, PSY-EN, AED, AESH...pour faire réussir tous nos élèves. Il est urgent de créer des emplois, revaloriser les salaires sans contreparties pour toutes et tous, début, milieu et fin de carrières et améliorer nos conditions de travail.Pour l’abandon total du choc des savoirs
Conditions de travail profondément dégradées en collège avec la poursuite chaotique du « choc des savoirs »… Les regroupements en 4e et 3e ont certes pu être évités, l’arrêté initial a aussi été annulé par le Conseil d’État... mais, hélas, le ministère s’entête. Ainsi, on a fini l’année épuisé
es par l’incertitude sur la poursuite des regroupements en 6e / 5e et, malgré un rapport accablant des Inspecteurs Généraux un nouvel arrêté a été publié au Journal Officiel... Désorganisation des services, manque de sens dans le travail, tri social organisé, surcharge de travail, attaque contre la liberté pédagogique… Voilà ce qui mine le collège ! Si on y ajoute que depuis des années, les effectifs des classes sont toujours plus élevés...En finir avec les lycées à la Blanquer
Conditions de travail profondément dégradées en lycée ces dernières années. La réforme Blanquer continue de sévir : pression du contrôle continu, disparition du groupe classe, désorganisation des établissements…ce qui dénaturent nos métiers en plus d’être une source de pression continue pour les parents et élèves. La fin d’année a été éprouvante avec la course pour finir des programmes trop lourds et la multiplication des convocations pour le bac, et souvent dans des bâtiments surchauffés, inadaptés au changement climatique.
Non à un budget au rabais pour l’ Education Nationale et les services publics
L’école est déjà à bout de souffle, nous n’accepterons pas un budget qui renonce à l’ambition d’une école publique émancipatrice pour tous et toutes. Les plus de 40 milliards d’économies annoncées pour le budget 2026 poursuivent la casse du service public. Baisse du supplément familial de traitement, suppression de 2 jours fériés, désindexation des pensions, doublement des franchises médicales … Le gouvernement décide de faire payer les travailleurs et travailleuses, les précaires, les jeunes, les malades.
L’annonce récente d’un vote de confiance et l’incertitude qui l’accompagne ne leurre personne, c’est la politique du président Macron que nous rejetons et sa feuille de route qui s’est appliquée invariablement malgré la valse des ministres. Une politique au service d’une école du passé, du tri social avec toujours moins de moyens et toujours plus de mépris pour les personnels.
Le SNES-FSU est la première organisation syndicale des personnels du second degré : professeur es, titulaires ou non, TZR, stagiaires, CPE, PSY-EN, AED et AESH. Engagé au quotidien pour informer, défendre, accompagner les collègues, et construire les mobilisations.
Nous sommes déterminé es à mener la lutte pour défendre un budget à la hauteur de l’école publique émancipatrice, améliorer nos salaires et nos conditions de travail.
Bonne rentrée !!!!