Lors de la F3SCT départementale du jeudi 24 avril, les élu.e.s FSU ont demandé des actes clairs et immédiats :
1. Reconnaître les difficultés réelles des personnels, en particulier face à une inclusion scolaire sans moyens adaptés. Il ne s’agit pas de multiplier les protocoles, mais d’apporter des ressources humaines et des formations à la hauteur des enjeux.
2. Mettre fin aux injonctions contradictoires, notamment dans le cadre du “choc des savoirs”, qui accroissent la pression sans offrir les moyens nécessaires à l’autonomie pédagogique.
3. Publier sans délai le guide Amiante, après plus de deux ans de travail, et garantir la consultation systématique de la F3SCT avant toute rénovation ou intervention sur le bâti.
4. Donner accès à l’outil GARDE aux élu.es F3SCT-D pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle en matière de prévention et d’accompagnement des établissements.
5. Assurer un suivi transparent des visites effectuées par la F3SCT, notamment au collège Virebelle et à Miramaris, avec une publication des conclusions au bulletin départemental.
6. Revoir la sectorisation de certains collèges, afin de résoudre les tensions liées à des infrastructures inadaptées, trop grandes ou trop petites.
7. Respecter les engagements pris en matière de suivi RH, notamment sur la reconnaissance des accidents de travail, pour que les personnels ne se sentent plus méprisés ou abandonnés ce fut le cas au collège Miramaris.
8. Renforcer l’accompagnement des élèves en souffrance, face à la montée des violences, des phobies scolaires et du mal-être. Cela passe par des équipes pluri-professionnelles complètes et non par des mesures coercitives ou des solutions de court terme. Les différents cas dans les collèges de Marseille sont révélateurs d’un mal-être qui désorientent toute la communauté éducative.
Déclaration liminaire à la Formation Spécialisée en Santé et Sécurité au Travail (F3SCT) de la FSU pour la F3SCT du 24 avril 2025
Monsieur le DASEN, Monsieur le secrétaire général, Mesdames et Messieurs les membres de la F3SCT départementale,
Nous nous réunissons aujourd’hui dans un contexte de dégradation continue du service public d’éducation et des conditions de travail des personnels. Cette instance ne doit pas être réduite à un simple espace de formalités, mais retrouver toute sa fonction : celle d’entendre, de respecter et d’agir pour la santé, la sécurité et les conditions de travail. C’est cela, la démocratie sociale. À chaque recul du dialogue avec les représentants des personnels, ce sont les agents, les élèves et l’ensemble du service public qui en subissent les conséquences.
Les difficultés que nous portons ici ne sont ni des “petits bobos”, ni des réactions psychosomatiques ou épidermiques. Elles sont les effets directs de politiques qui déstructurent nos métiers, génèrent de l’épuisement, de l’incertitude et un profond mal-être. Il ne s’agit pas de rechercher des coupables, mais d’assumer pleinement la responsabilité de cette instance : écouter, alerter, proposer et obtenir des réponses concrètes.
Nous déplorons que l’urgence soit souvent du côté des régressions statutaires et des annonces défavorables aux personnels (comme en témoigne la publication précipitée de décrets remettant en cause la formation initiale), alors que les réponses à nos alertes se font attendre.
Bien sûr, vous pourrez nous dire que vous n’êtes pas l’ordonnateur des dégradations que nous dénonçons. La charge de cette instance étant d’y remédier, nous ne pouvons rester sans vous exprimer nos craintes et vous alerter sur tout ce qui, dans notre département, peut et doit changer.
C’est pourquoi nous demandons aujourd’hui des actes clairs et immédiats :
1. Reconnaître les difficultés réelles des personnels, en particulier face à une inclusion scolaire sans moyens adaptés. Il ne s’agit pas de multiplier les protocoles, mais d’apporter des ressources humaines et des formations à la hauteur des enjeux.
2. Mettre fin aux injonctions contradictoires, notamment dans le cadre du “choc des savoirs”, qui accroissent la pression sans offrir les moyens nécessaires à l’autonomie pédagogique.
3. Publier sans délai le guide Amiante, après plus de deux ans de travail, et garantir la consultation systématique de la F3SCT avant toute rénovation ou intervention sur le bâti.
4. Donner accès à l’outil GARDE aux élu.es F3SCT-D pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle en matière de prévention et d’accompagnement des établissements.
5. Assurer un suivi transparent des visites effectuées par la F3SCT, notamment au collège Virebelle et à Miramaris, avec une publication des conclusions au bulletin départemental.
6. Revoir la sectorisation de certains collèges, afin de résoudre les tensions liées à des infrastructures inadaptées, trop grandes ou trop petites.
7. Respecter les engagements pris en matière de suivi RH, notamment sur la reconnaissance des accidents de travail, pour que les personnels ne se sentent plus méprisés ou abandonnés ce fut le cas au collège Miramaris.
8. Renforcer l’accompagnement des élèves en souffrance, face à la montée des violences, des phobies scolaires et du mal-être. Cela passe par des équipes pluri-professionnelles complètes et non par des mesures coercitives ou des solutions de court terme. Les différents cas dans les collèges de Marseille sont révélateurs d’un mal-être qui désorientent toute la communauté éducative.
Enfin, nous dénonçons les réponses inacceptables apportées à ces problématiques, telles que la baisse des indemnisations des arrêts maladie, qui traduisent une vision comptable et déshumanisée de la gestion des personnels.
Nous ne voulons pas que cette instance soit un simple sparadrap sur une fissure grandissante. Nous affirmons que cette fissure n’est pas inévitable : elle résulte de choix politiques délibérés, guidés par la volonté de fossoyeurs du Service Public dont le rêve est de faire des enfants de l’Education publique des travailleur.ses aliéné.es, orienté.es dès la maternelle, surveillé.es par des adultes précarisé.es, mal formé.es, exploité.es tandis que d’autres paient à leurs enfants le luxe d’être maltraité.es dans des écoles privées financées par l’État afin qu’ils bénéficient de l’entre-soi du capital.
Nous continuerons donc à nous exprimer ici pour un service d’éducation émancipateur qui ne peut exister que par la stricte défense des conditions de travail des agents du service public et par la défense du statut de Fonctionnaire et par la mise à disposition de moyens adéquats à l’ampleur de cette mission et à l’ambition que nous avons pour les citoyen.nes futur.es.
Nous vous demandons donc d’entendre notre colère légitime et d’y répondre, en faisant de cette instance un véritable outil au service de la santé, de la sécurité et des conditions de travail, et non un théâtre d’inaction.