5 avril 2024

Notre académie, nos établissements

NON NOUS NE TRIERONS PAS NOS ELEVES - Kit de resistance !

Le SNES-FSU appelle tous les personnels à ne pas appliquer la réforme du « Choc des savoirs » afin de la neutraliser.
Mobilisons-nous pour une École publique démocratisante !

Les textes sur le choc des savoirs et notamment les groupes de niveaux en français et en mathématiques sont désormais parus. Nous savons donc maintenant à quoi nous attendre.

Avec la mise en place des groupes de niveau, c’est nos métiers qui changent : nous perdons notre liberté pédagogique, le lien avec nos classes et aussi la partie émancipatrice qui donne du sens à ce que nous faisons.

Agir dans les réunions avec les IPR

Des réunions avec les IPR sont organisées un peu partout dans l’académie pour mettre en place ces mesures, on nous expliquera sûrement que ce n’est pas grave et que c’est mieux pour nos élèves. Les IPR nous demanderont de nous adapter. Au contraire, il nous faut montrer que nous ne pouvons accepter ce qui se passe. C’est l’avenir de nos élèves, de nos métiers et de l’école publique pour toutes et tous qui est en jeu.

Pour agir, nous vous proposons des prises de paroles à lire durant ses réunions, un argumentaire et des idées pour agir. Le tout pour un seul mot d’ordre : Nous ne trierons pas nos élèves.

Prise de parole Math

Prise de parole Lettres

La recherche ne valide pas les groupes de niveau

Argumentaire et idées

Agir dans les établissements pour la préparation de la rentrée

Dans tous les établissements, il faut refuser de rentrer dans l’organisation de ces groupes, refuser de les constituer. Aucun conseil pédagogique, aucun conseil d’enseignement ne doit, ne peut trier les élèves. Il faut refuser de mettre en place des groupes flexibles : si le chef veut faire des groupes, ils seront hétérogènes et fixes pour toute l’année.

Attention : dans plusieurs établissements, l’usine à gaz devient une nébuleuse prête à broyer les services et les élèves. Nous devons rappeler que NOUS NE TRIERONS PAS NOS ÉLÈVES ! Nous devons aussi empêcher tout ce qui désorganiserait le collège. Il en va de nos conditions de travail et de nos métiers.

Tout d’abord, le temps ne presse pas. A quoi bon aller trop vite ? Pourquoi prévoir dès maintenant les groupes et l’organisation de l’an prochain ? D’habitude, nous faisons les classes en fin d’année.

Ensuite, l’arrêté du 15 mars 2024 impose que les élèves de Sixième et de Cinquième devraient être regroupées, sur tout l’horaire, dans des « groupes […] constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs. » (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf...) Ce sont les professeurs qui doivent garder la main !

La Note de service qui a suivi précise : « La composition des groupes s’appuie sur l’analyse par le chef d’établissement et les équipes pédagogiques des besoins spécifiques de chaque année, telle qu’elle résulte des conseils école-collèges, de l’expertise des professeurs et l’exploitation des résultats des évaluations de début d’année au collège. » Le chef d’établissement semble trouver plus d’importance que ce que l’arrêté disait. Le SNES-FSU rappelle qu’une note de service n’a pas de valeur réglementaire. Certains n’ont-ils pas fait fi de la note de service pour le Pacte ! Les équipes doivent être consultées. Il ne faut pas laisser les chef.fe.s faire selon leur désir. A nous d’empêcher le pire !

De plus, il est prévu pour détourner la notion de groupes de niveau de les rendre flexibles. De manière dérogatoire, les groupes reviennent en classe entière sur 1 à 10 semaines. Cette flexibilité impose de mettre en barrette les enseignements de français et mathématiques. Elle oblige à une progression commune qui nie notre liberté pédagogique. Enfin, elle pousse à annualiser le temps de travail des enseignants qui seraient en surnombre.

Il faut rester ferme :

L’annualisation n’est pas dans nos statuts. Nos ORS sont et restent hebdomadaire ! Nous devons refuser que les services se construisent sur l’année.
La flexibilité des groupes n’étant pas obligatoire : elle peut être refuser par les équipes. Rien ne nous oblige à entrer dans la dérogation !
L’organisation du temps scolaire doit être proposée et votée en CA. Avec les parents il faut empêcher la mise en place de la flexibilité des groupes ! Une des attributions du Conseil d’Administration des EPLE s’exerce sur « L’organisation de l’établissement en classes et en groupes d’élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves. » (Code de l’Education Article R421-20)
• Le chef d’établissement ne peut pas décider seul de la formation des classes et des groupes. Il faut imposer le refus de TRIER les élèves. Des groupes de besoin peuvent être hétérogènes !

N’hésitez pas à nous contacter pour qu’on vous aide, vous informe pour lutter et gagner !

NON, NOUS NE TRIERONS PAS NOS ÉLÈVES !