17 octobre 2013

Notre académie, nos établissements

Bilan de la rentrée 2013 en CTA

Le comité Technique Académique du jeudi 17 octobre 2013 était chargé de faire un bilan de la rentrée dans l’académie.

Après avoir souhaité la bienvenue au nouveau recteur, Ali SAIB, nous sommes longuement revenus sur le drame du Lycée Artaud et sur le traumatisme que cela représente pour la communauté éducative.

Aussi, nous nous sommes prononcé pour la remise à plat de la voie technologique, en insistant sur le lien entre la formation industrielle et les métiers, en revenant sur la baisse constante de la série STMG.

Nous avons interrogé les taux d’orientation vers les différentes voies, et les vases communicants que l’on identifie entre S SI et STI2D, entre ES et STMG. Nous sommes longuement intervenu sur l’instrumentalisation des résultats scolaires des élèves pour évaluer la performance du système (cf édito d’octobre).

Concernant la voie professionnelle, les indicateurs font apparaître que la réforme du bac pro 3 ans laisse beaucoup d’élèves sur le bord de la route, avec une explosion du décrochage et une chute importante du taux de réussite aux examen ou du taux de poursuites d’étude.

Les indicateurs font en outre apparaître près de 900 élèves de plus accueillis dans le second cycle par rapport aux prévisions, avec une pression particulière sur les lycées généraux et technologiques (+566 élèves). Le taux d’encadrement continue donc à se dégrader en LGT. Les ajustements de rentrée font apparaître 360 création, soit environ 200 places qui manquent, en particulier sur les lycées de Marseille où la tentation de renoncer aux seuils est forte (Lycée Saint Charles, lycées de l’éducation prioritaire).

Le CTA est revenu sur le chantier Education Prioritaire. Nous nous sommes félicités de la démarche et de l’élargissement des possibilités d’intervention offertes aux acteurs de terrain. Mais nous avons alerté sur une focalisation trop grande des animateurs des 1/2 journées de réseau sur la question de la liaison CM2 / Sixième, en soulignant l’importance qu’il y avait dans le même temps à réfléchir à l’accès aux qualifications pour les élèves de l’éducation prioritaire.
Concernant le plan d’urgence pour Marseille, un effort coordonné des différents acteurs est nécessaire, mais l’Education Nationale doit garder le pilotage des différents dispositifs, en particulier concernant le décrochage.

Le SNES-FSU s’est étonné de l’annonce ministérielle de la labellisation d’un Campus des métiers de l’aéronautique à Vitrolles sans que cette question n’ait été étudiée en CTA ou en CAEN. Nous nous sommes inquiétés de la cohérence des différents projets menés en parallèle dans l’académie sur la formation professionnelle.

Le SNES-FSU est revenu sur les dynamiques concurrentielles public/privé, mais aussi entre établissements publics, aqui sont à l’œuvre sur les centres urbains de l’académie (Marseille, Aix, Avignon), pour demander une remise à plat de la carte des formations afin de contre-carrer ces logiques de l’entre soi qui minent les efforts du Service Public à assurer la qualité pour tous et partout.

Sur la question spécifique des collèges, nous avons demandé à l’administration de geler l’application du livret de compétences et de la note de vie scolaire dans l’attente des conclusions du Conseil Supérieur des Programmes qui doit instruire ces questions. nous avons rappelé notre attachement à une entrée dans le second degré en classe de sixième, malgré l’existence d’un cycle inter-degré, la mise en place d’un conseil école/collège qui ne saurait être autre chose qu’un lieu d’échange entre professeurs de terrain.

Nous avons enfin dénoncé les aberrations du dispositif de rattrapage d’une journée (laquelle ?) du calendrier scolaire sur deux mercredi après-midi, qui met les personnels et les élèves dans l’embarras. Nous considérons que la journée rattrapée est le lundi 2 septembre, et que donc les personnels doivent être rémunérés pour ces rattrapages.

Au sujet des personnels, nous avons noté la baisse du potentiel de remplacement et l’augmentation du recours à la précarité, nous avons souligné la nécessité qu’il y avait à améliorer les débuts de grille de rémunération des contractuels, y compris pour les agents de la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire.