Xavier Darcos a expliqué aux journalistes que si les profs voulaient gagner plus, il leur faudrait payer de leur personne en acceptant plus d’heures supplémentaires.

Les jeunes enseignants apprécieront, eux qui payés 1,2 fois le SMIC après 5 ans d’études, se démènent dans des quartiers abandonnés, ne comptent pas le temps passé bénévolement au soutien et au suivi des élèves, aux réunions, aux projets divers et variés…

Les plus expérimentés apprécieront également, eux dont le dévouement a permis de doubler en moins de deux décennies le nombre d’élèves accédant au second cycle.

Ce refus obstiné de revaloriser la profession est avant tout l’expression d’un mépris de la Fonction Publique et des agents qui font le choix du service public gratuit et laïque, de la promotion de la culture pour tous. Faux-nez de l’orientation vers une société toujours plus inégalitaire, le discours sur le mérite dissimule de plus en plus mal la volonté de détruire les solidarités et les statuts qui protègent ceux qui n’ont ni capitaux ni patrimoine. Pourtant, nos concitoyens sont attachés aux services publics. Ils rencontrent les mêmes problèmes que nous : pouvoir d’achat, temps de travail, retraites, protections collectives…

Nous disposons d’alliés pour défendre dans un même mouvement les services publics, la protection sociale, l’emploi et les salaires. Car ce sont-là les leviers d’une redistribution des richesses plus favorable aux salariés.

C’est pourquoi, jeudi 24 janvier 2008, avec tous les fonctionnaires, nous serons en grève et dans la rue pour la valorisation de l’éducation et de la Fonction Publique. Des prolongements seront nécessaires, avec l’ensemble des salariés (pouvoir d’achat, retraites, temps de travail), avec les parents et les usagers des services publics.

Le show médiatique indécent au service d’une politique de chaos social n’a déjà que trop duré. Jeudi 24 janvier, et tout au long des semaines qui suivent, nous riposterons par l’action syndicale.