Première pause, bien méritée, les vacances d’automne sont l’occasion de faire un bilan, huit semaines après la rentrée, moins de six mois après l’installation d’un nouveau président.

Alors que le gouvernement peine à répondre aux vives attentes sur le pouvoir d’achat, que ses choix fiscaux apparaissent pour le moins risqués, que certains de ses principaux soutiens sont pris dans les filets de la police financière, de plus en plus de secteurs se mobilisent contre les conséquences d’une politique dont les déterminants idéologiques se révèlent moins consensuels que l’on voulait nous le faire croire.

Et l’opinion publique vacille… Nous pourrions évoquer la mobilisation historique dans les transports et l’énergie le 18 octobre pour la défense des droits à la retraite.
Nous pourrions citer la justice, qui se mobilise contre la mise au pas de la magistrature et la fermeture de tribunaux.
Nous pourrions citer la santé qui refuse la logique du chacun pour soi.

Concentrons-nous sur ce que nous concerne au premier chef : le devenir de nos métiers, de nos missions, de nos salaires, de nos statuts.

Parce que la commission Pochard va relancer la bivalence, la disparition des CPE et des COPsy, l’encadrement hiérarchique, parce que les réductions de postes vont entraîner l’accroissement de la charge de travail, l’annualisation des services, le chômage des jeunes ; parce que la réforme de la fonction publique tire un trait sur le recrutement par concours, sur le droit à carrière, sur les repères collectifs qui permettaient à chacun de se consacrer à l’intérêt général, il nous faut poursuivre le mouvement initié le 18 octobre, date à laquelle un professeur sur trois était déjà en grève dans notre académie.

Voilà pourquoi un appel unitaire à faire grève mardi 20 novembre est adressé par les fédérations de l’Education et de la Fonction Publique à chacun d’entre nous.
Mardi 20 novembre, nous avons toutes les raisons de nous retrouver dans l’action.

D’ici là, débattons dans chaque établissement, organisons des heures d’information syndicale et des assemblées générales, adressons-nous à tous les collègues et aux parents d’élèves pour convaincre du bien fondé et de la nécessité de notre action, renforçons le syndicat majoritaire en proposant l’adhésion à tous nos collègues.

Nombreux et unis et tout devient possible !