25 novembre 2011

Notre académie, nos établissements

A Briançon un nouvel exemple du scandale du remplacement dans l’Education Nationale

A Briançon un nouvel exemple du scandale du remplacement dans l’Education Nationale :

Dans les Hautes-Alpes, la pénurie de personnels sur les missions de remplacement est de plus en plus criante et ça commence à se voir !

Le Rectorat a notamment fait appel, au Lycée d’Altitude de Briançon, à un réparateur local de TV pour remplacer un enseignant de Génie électronique.

Cette solution est intervenue après que les élèves de terminale STI soient restés sans cours au moins deux semaines, pour un enseignement qui a pour coefficient 9 au Bac, et des 1res ST2D de septembre à Toussaint.

Interrogés par les medias locaux, le Rectorat comme l’Inspection d’Académie n’ont même pas le courage d’assumer leur décision puisqu’ils prétendent que les remplaçants précaires sont toujours recrutés avec l’aval de l’inspection pédagogique régionale (en réalité mise devant le fait accompli) et laissent entendre aux journalistes qu’il existerait une commission de recrutement...

Tous ceux qui travaillent dans les établissements, et les personnels précaires au premier chef, savent qu’il n’y a rien de tel, qu’ils sont mis devant les classes sans préparation aucune et sans qu’ils aient eu à prouver une quelconque expérience pédagogique. Loin de nous l’idée de stigmatiser les personnes recrutées à Pôle Emploi par le Rectorat pour couvrir des besoins, en urgence, qui sont elles-mêmes les victimes d’un système complétement déboussolé.

En revanche, les personnels et le SNES-FSU, tiennent à dénoncer cette situation scandaleuse qui, pour répondre au dogme aveugle et idéologique du non remplacement d’ un fonctionnaire sur deux, prive les élèves de remplaçants titulaires recrutés et formés pour assurer ces missions.

La responsabilité de ces situations de plus en plus courantes dans notre département incombe entièrement à nos dirigeants qui mène sans discontinuer une casse orchestrée du Service Public d’ Education.

Magali Bailleul-Vautrin